L’échocardiographie est devenue un outil validé par les recommandations internationales pour le diagnostic de l’insuffisance cardiaque. Il est reconnu que la pratique d’une échocardiographie permet le diagnostic de l’insuffisance cardiaque mais permet aussi d’en améliorer le pronostic [1, 2].
Il convient donc de réaliser une échocardiographie pour le diagnostic, mais aussi régulièrement au cours du suivi de l’insuffisant cardiaque [3]. Pour autant, l’état de la fonction systolique, de la fonction diastolique du ventricule droit ou du ventricule gauche, l’état des valves évalués par l’échocardiographie permettent-ils d’améliorer la qualité du traitement ? La réponse est probablement “oui”. Pour autant, il n’y a pas besoin d’échocardiographie chez la majorité des patients pour optimiser les bêtabloquants, les bloqueurs du système rénine-angiotensine-aldostérone lorsque, bien sûr, auparavant le diagnostic d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée a été porté [1, 2].
Un récent travail italien permet d’insister sur l’intérêt de l’échocardiographie pour dépister les patients en stade A de la classification américaine, c’est-à-dire des patients asymptomatiques mais à risque. Le dépistage de la dysfonction ventriculaire gauche permettrait de traiter plus tôt et ainsi de retarder d’autant l’évaluation de l’insuffisance cardiaque vers le stade C [4].
Aussi, au-delà de cette importante mission que nous avons d’optimiser les médicaments inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone et les bêtabloquants, il peut se poser la question de l’intérêt de l’échocardiographie, au même titre peut-être que l’intérêt du BNP, pour optimiser les diurétiques ? Il y a des éléments de réponse et il y a des expériences cliniques avec quelques patients très particuliers, souvent très sévères ou âgés, où la clinique peut être prise en défaut et où l’évaluation hémodynamique non invasive de l’échocardiographie aide certaienement. Elle aide d’ailleurs quelquefois aussi pour introduire les bêtabloquants après un premier échec sans “monitoring” hémodynamique (fig. 1). Il n’est donc pas inutile de régulièrement renouveler, pas exemple une fois par an, l’échocardiographie chez des patients stables pour optimiser la thérapeutique.
Bien entendu, à ce stade, l’échocardiographie ayant apporté une valeur de fraction d’éjection, permettra, si celle-ci est < 30 %, de discuter la pose d’un défibrillateur automatique implantable conformément aux recommandations [1, 2].
Lorsque le diagnostic d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée a été porté (d’ailleurs grandement[...]
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